Le stress ou la mise en tension du corps et de l’esprit est nécessaire quelques fois, cela va gainer notre acuité et nos sens face à une situation qui nécessite une réponse décisive de notre part.

Deux facteurs importants interviennent lorsque cette pression subsiste :

1. l’équilibre du système sympathique et parasympathique

2. la perception des informations du monde extérieur par notre cerveau

Qu’entend-t-on par « systèmes nerveux sympathiques et parasympathiques » ?

Les nerfs des systèmes nerveux sympathique et parasympathique constituent le système nerveux végétatif (ou autonome) qui est responsable de la régulation des fonctions automatiques internes de l’organisme (par exemples : digestion, transpiration…).

Par leurs actions opposées, les systèmes sympathique et parasympathique contrôlent l’activité de plusieurs organes et fonctions. Leurs cellules nerveuses (neurones) innervent les cellules des muscles lisses (présents dans la paroi de nombreux organes), du muscle cardiaque, des glandes et des cellules du système immunitaire.

Le système nerveux sympathique : la pédale d’accélération!

L’activation du système nerveux sympathique prépare l’organisme à l’activité. Devant un stress important, il orchestre la réponse de fuite ou de lutte. Il dilate les bronches, accélère l’activité cardiaque et respiratoire, augmente la tension artérielle, dilate les pupilles et augmente la transpiration. Il diminue l’activité digestive. Ce système est associé à l’activité de deux neurotransmetteurs: la noradrénaline et l’adrénaline.

Le système nerveux parasympathique : le retour au calme!

L’activation du système nerveux parasympathique amène un ralentissement général des fonctions de l’organisme. Le rythme cardiaque et l’activité respiratoire sont ralentis et la tension artérielle diminuée. La fonction digestive et l’appétit sexuel sont favorisés. Ce système est associé au neurotransmetteur acétylcholine.

(source : Psychomédia Publié le 26 juillet 2009)

Lorsque l’équilibre est rétabli via le retour au calme (on appelle cet équilibre entre systèmes « homéostasie »), la vie reprends sont cours normal…

Exemple : Lorsqu’un chat dort tranquillement, et qu’une porte claque dans la pièce, le chat va bondir  sur ses pattes et scruter en une seconde tous les paramètres aux alentours pour savoir quelle réaction il doit adopter : fuite ou attaque (voir article : Les peurs ). Le système de « pédale d’accélération » se met en marche grâce au système nerveux sympatique.

Comme il prend note de l’information que c’est la porte qui à claqué et que rien d’autre ne risque de le mettre en danger, il va passer en mode « retour au calme » grâce au système nerveux parasympatique.

La perception de la « réalité » par notre cerveau

Le cerveau reçoit une masse impressionnante d’information à la seconde et d’une certaine manière va synthétiser et donner un sens compréhensible par le mental et son système de logique (et de croyances).

Mais le cerveau ne fait que traduire et n’a aucun moyen de « vérifier » la véracité de l’information perçue par nos sens et même de notre imagination.

La partie du cerveau dite « lymbique ne fait pas la différence entre les émotions vécues dans le passé, les émotions actuelles ou encore des émotions qui pourraient êtres vécues : elles sont ressenties de la même manière. Le corps répondra en terme de stress de la même manière et activera tous les sytèmes et mécanismes liés à une réponse au stress et notamment le système sympatique).

A la différence près que, quand la source de stress est une source « imaginée » ou entrevue comme possible, il n’y a pas de réaction de réponse liée (puisque cela ne fait pas partie du moment présent!), et donc le système parasympatique n’est pas sollicité : donc pas de « retour au calme »!

La contrepartie « retour au calme » représente la réaction que l’on va avoir pour « résorber » la dose de stress générée par une information extérieure réelle ou présumée. (Ex: le chat bondit, le corps est en alerte, etc.).

Bon ok, et l’excès de stress alors?

Les personnes qui sont souvent dans le contrôle ou la gestion de tout autour d’elles s’exposent à une plus grande quantité et de possibilité de source de mise en danger (soit d’un point de vue sécuritaire ou buts et objectifs qui ne seront pas atteints). Si la contre-partie « retour au calme » n’est pas accessible, il y aura un « surdosage » de stress non résorbé.

Exemple : lorsque l’on joue à un jeux virtuel réaliste tel que « Call of Duty » (jeu de guerre) ou même de courses de voitures, la seule réaction face au stress « vécu » via l’écran mais reçu comme réel par le cerveau (limbique), sera le tapotement des touches du clavier ou des manettes…! Donc pratiquement rien de tangible pour suffire à enclencher le mécanisme du système parasympathique.

Ayons une petite pensée pour les enfants qui, beaucoup plus sensibles et « perméables » que les adultes, sont exposés à ce genre de stress virtuel… Pas étonnant qu’ils soient constamment en mode « pile électrique »! A bon entendeur…

Que peut-on faire pourrait renforcer le système parasympatique?

Produire autant de bien-être que de source de stress! Nous avons vu précedemment que la réaction « active » au stress suffit à rééquilibrer le système. Il existe plusieurs hormones différentes qui participent à ce processus dont la acétylcholine… mais il se trouve que la production d’ocytosine (appelée aussi hormone du plaisir!) permet également de réguler l’excès de stress.

L’ocytosine est sécrétée naturellement par le corps lors de l’accouchement mais également lorsque l’on se fait masser (ou quel l’on donne un massage!), lors de la méditation, en séance de relaxation ou tout simplement quand l’attention du cerveau se pose sur des sujets et pensées positifs!

Donc on va encore nous servir de la pensée positive avec « lunettes roses »?

Non, le but n’est pas de voir constamment la vie en rose comme les « Bisounours » mais bien de prendre conscience que le fait de se concentrer sur des aspects positifs de notre vie n’est pas anodin du tout… Cela entraine toute une série de modifications physiologiques dans le corps également!

Quand il y a des blocages au niveau des comportements suivants, le système parasympatique ne peut pas être activé efficacement et donc le stress « s’accumule » :

  • être dans le contrôle de tout
  • avoir des dépendences aux jeux vidéos (ou films stressants)
  • être une véritable « éponge émotionnelle » et vivre les émotions des autres comme si elle nous apartiennent
  • imaginer continuellement le pire
  • ne jamais prendre de temps pour soi
  • être toujours en activité et ne plus pouvoir s’arrêter car tout est hyper urgent, très important ou prioritaire